Journée 01 / 15 juillet – Surzur Pointe de Penvins
Arrivée à Surzur (Morbihan) à 16h (photos 1 à 4) – prise de contact avec M. de Langlais (Kohanno – Surzur) ; visite avec lui en sa compagnie au maire de Penvins (à 8 km de Surzur) (note 1). Vu à l’intersection des routes allant à Sarzeau et à St Armel, au lieu dit "La Vache enragée" un rocher présentant des surfaces nouvellement ébréchées ; (à ce propos) M. X. de Langlais nous a ditassure que les gens de la région souffrant de coliques viennent détacher de petits fragments du rocher et les absorbent.
A la chapelle de la pointe de Penvins (note 1), construite enremerciement à la Vierge qui a empêché les Anglais d’y débarquer (?), il y ase célèbre d’après M. de Langlais, à la Pentecôte probablement, la fête des quenouilles : on apporte les quenouilles et on les vend au profit de la chapelle.
A l’intérieur de la chapelle ( il y a) deux petites vitrines de chaque côté de l’autel de la Vierge (qui) contiennent des couronnes de mariées en laiton et en cire imitant la fleur d’oranger. Les formes en sont variées ainsi que les tailles ; au dessus et au dessous de la table d’autel, certaines de ces couronnes sont conservées sous globe et agrémentées de miroirs peints et de plaques dorées (photos 5 et 6).
D’après Langlais, et par comparaison avec ce qui se fait à Surzur, les époux doivent apporter ces couronnes le lendemain du mariage en offrande à la Vierge.
D’après Mme Le Gall (photo7), épicière aubergiste débitante (environ 60 ans) morte depuis (en 1942), les danses qui étaient et d’autrefois, qui tendent à être reprises aujourd’hui étaient le tour, la ridée et le bal à 4. Le bal à 2 était fort mal vu dans sa jeunesse (donc il y a une quarantaine d’années) ; elle dit même qu’on n’avait pas l’absolution du curée quand on le dansait. Sa sœur (photo 8), Mme Pierre (environ 45 ans) confirme cette opinion sur les bals à 2 et en général sur toutes les danses en couple ; elle dit qu’au moment de son mariage (vers 1924) il y aurait une quinzaine d’années on commença à danser la mazurka et la polka avec accompagnement d’accordéon. La principale raison du remplacement du biniou par l’accordéon serait le prix très élevé des joueurs de biniou et bombarde. Au moment du mariage de Mme Pierre, la journée pour un couple de biniou et bombarde était de 100 francs alors que l’accordéon ne coûtait environ que 50 francs. Au temps des parents de Mme Pierre on dansait la danse de l’avoine en tapant des pieds et en chantant : "belle avoine, belle avoine"… elle ne se souvient plus du reste ni de l’air.
NOTE 1 de l’addendum au journal de route (qui comprend, pour les lieux où la mission s’est rendue et au fur et à mesure qu’ils sont traités dans le journal de route, les réponses aux questionnaires qui avaient été lancés avant le départ de la mission et en vue de l’établissement de son itinéraire).
1 – A Penvins en Sarzeau (Morbihan)
La fête locale a lieu le dimanche précédent le 15 août (13 août 1939) ; on y danse la ridée, le bal à deux, le bal à quatre (Mlle Gaissac, à Sarzeau, Morbihan, quest. 5/8 reçu le 20 juin 1939).