Journée 05 / 19 juillet – Surzur Roz, Kerno
Le Ce matin nous sommes retournés, de nouveau, enregistrements chez Lodého à Roz pour enregistrer des chansons[chant 38 (J. Lodého), 39 (J. Lodého), 40 (J. Lodého)]que nous n’avions pas eu le temps de prendre le 17.
L’ Cet après midi nous sommes allés allons à Kerno en Surzur dans la ferme (photo 1) de Jean Ehanno (photo 2) où sont venus Charles Daniel (photo 3) et son beau-frère Jean-Marie Guyot (photo 4) (frère de Louis Guyot dit Kolo chez lequel nous devons aller le 24). [chant 41 (C. Daniel), 41 bis (C. Daniel), 42 (J.-M. Guyot et C. Daniel), 43 (J.-M. Guyot), 44 (J.-M. Guyot et C. Daniel)]
Il faisait tellement mauvais temps que nous avons dû nous Allons chez le sabotier acheter des sabots ; le sabotier il en fabrique des sabots de trois catégories : des sabots de bois d’une seule pièce, d’autres en cuir, d’autres mi-bois, mi-cuir plus bas et que l’on appelle des claques. Il fait à la demande et immédiatement des dessins sculptés sur le dessus du sabot. Il est unijambiste. Sa profession, comme celle du tailleur, offre un gagne pain à bien des infirmes.
Après le dîner, nous avons photographié photographies de la baratte de Mme Le Gall (photos 5 et 6). Cette baratte dont elle se sert encore est composée d’une grande jarre à deux anses, d’un pilon et d’un couvercle que le pilon transperce ; c’est une forme ancienne que nous avons vue également chez Ehanno ; une forme de baratte intermédiaire entre cette jarre et la baratte moderne, en métal, construite en série, consiste en un barillet à l’intérieur duquel tourne une roue, le tout en bois ; nous n’avons pas vu cette forme mais M. X. de Langlais nous a dit qu’il y en avait une chez lui autrefois. Mme Le Gall a ensuite baratté et son neveu, Luc-Pierre, 8 ans, a "liché" la crème qui a rejailli sur le couvercle. Elle ne dit pas baratter mais "ribotter" de même on . On dit "claver" une porte pour "fermer à clef" ; c’est une transposition française ("cléter" dans le Finistère) d’un verbe breton dérivé de "alhué", "clé". (ajout de l’abbé Falc’hun)
Mme Le Gall et sa sœur Mme Pierre, nous ont ensuite chanté une chanson à ribotter le beurre que chantait leur mère [chant 45 (J.-M. Le Gall), 48 (J.-M. Le Gall)]. Dans la conversation avec Mme Pierre , dit que : dans le temps de sa jeunesse (elle a 46 ans) les vieux ne savaient pas la ridée et que, le tour est bien plus ancien ; les vieux dansaient le tour. M. X. de Langlais est de l’opinion de Loeiz Herrieu et autres : les mots "la ridée" viendraient d’une déformation du refrain "laridée dondaine, laridée donda" que comportent certains chants de danse ; on devrait donc écrire non pas la ridée mais laridée. Nous devons noter qu’on nous a chanté Cependant, de nombreuses ridées qui ne possèdent pas ce refrain. Mmes Pierre et Le Gall nous ont chanté aussi un chant que nous avions déjà recueilli [ chant 28, F. Pierre, 18 juillet ] sous le nom "en revenant du bois de Cognac" ; elles nous font observer que c’est une adaptation française car c’est littéralement kohanno (chouette) et que ce serait "bois de la chouette" endroit où se tenaient des foires autrefois (à vérifier).