Journée 04 / 18 juillet – Surzur L’Hospital, Lamblat
Le Ce matin enregistrements, notations musicales [chant 20 (F. Pavec et M. Le Berre), 21 (F. Pavec et M. Le Berre), 22 (F. Pavec et M. Le Berre), 23 (M. Le Berre), 24 (F. Pavec et M. Le Berre), 25 (F. Pavec et M. Le Berre)]et phonétiques, et photos chez (photo 1 et 2) Forion Pavec (photo 3) avec Matho Le Luern [Mathurin Le Berre] (photo 3) ; la femme Pavec (photos 2, 4 et 5) a une coiffe de deuil qu’elle ne veut pas porter porte plus ; nous l’avons cependant décidée à la mettre pour qu’on la photographie ; elle a fait descendre du grenier son rouet et dévidoir pour que nous les photographiions (photos 6 à 8) ; elle ne s’en sert plus mais a bien recommandé à sa fille d’en prendre soin pour qu’elle puisse s’en servir éventuellement. Mme Pavec conserve avec son rouet des pièces de rechange, dont plusieurs "châtelets" (pièce en forme de fer à cheval munie de pointes sur lesquelles le fil vient s’enrouler). Quant à Forion Pavec, il était tisserand mais ce métier étant rendu impossible avec la pénétration de l’industrie textile, il l’a abandonné et a brûlé son métier et son outillage. Il chantait en travaillant mais il ne sait plus (?) ces chansons.
Cette Leur fille, mariée à un gendarme en service à Mayenne, voussoie ses parents alors que nous n’avons entendu jusqu’ici que des tutoiements, même d’une classe à l’autre. Leur maison est située près de Kerlann au lieu dit L’Hospital.
L ’Cet après-midi, enregistrements, notations et photos chez M. et Mme Le Gac (photo 9) jusqu’à 20h15. L’intérieur des Le Gac (photos 10 à 12)est tout à fait breton avec comporte des lits-clos.
La nouvelle de notre présence s’est répandue dans toutes les fermes de Lamblat où est située la demeure des Le Gac et tous les voisins sont venus. Marie Le Gac, qui avait déjà chanté le 16 juillet a chanté [avec Mme Mercier] une nouvelle chanson [chant 33 (M. Le Gac), 37 (M. Le Gac et Mme Mercier)] mais c’est surtout sa voisine, Melle Guichon (photo 13) et sa belle-mère Melle Le Gac (photo 14), qui ont chanté. [chant 34 (M.-P. Guichon), 35 (M.-P. Guichon), 36 (M.-I. Le Gac)]
Melle Le Gac a 80 ans, elle est fille-mèreet on l’appelle toujours Melle ; Mme Le Gal de Surzur nous a dit que c’était aussi la coutume à Surzur. Quant à Melle Guichon, elle est célibataire et habite tout près ; elle est fileuse et Mme Le Gall nous a dit qu’elle est aussi prieuse. Elle s’est complaisamment prêtée à ce qu’on la filme [séquence 3] chez elle en train de filer et de dévider ses écheveaux (photo 15).
Nous avons pPris également des photos de son intérieur (photos 16 et 17).
Après le dîner [enregistrements de M. et Mme Le Gall (photos 18 et 19), M. et Mme Pierre (photos 20 et 21), chants 26 (F. Pierre), 27 (F. Le Gall), 28 (F. Pierre), 29 (J.-M. Le Gall), 30 (J.-M. Le Gall), 31 (J.-M. Le Gall), 32 (J.-M. Le Gall et M.-A. Pierre)], à propos du nom de "Forion", Mme Le Gallnous a dit que c’est le diminutif de Symphorien, patron de Surzur. Sa fête est tombe le dimanche après le 22 août ; à cette occasion on décore la fontaine qui porte son nom et qui se trouve dans le bas du bourg et l’on y vient en procession. Autrefois auprès de cette fontaine, le 24 juin, un feu de joie (note 3) ; mais on ne le fait plus car dit Mme Le Gall, c’est défendu. Il y a seulement un an on a fait le 24 juin, sonner un chaudron sur lequel on avait tendu des joncs ; cela s’est fait dans le bourg. On prie saint Symphorien pour obtenir le beau temps et saint Paterne pour le temps favorable à ce que l’on désire. Mme Le Gallnous raconte qu’à propos du mariage d’une de ses nièces, en plein mois de janvier, elle a conseillé à sa nièce de promettre à St Symphorien une petite somme d’argent pour qu’il fasse beau le jour de son mariage ; après bien des hésitations, elle lui a promis 1 franc. Il a fait un temps splendide et même chaud.
NOTE 3 de l’addendum au journal de route (qui comprend, pour les lieux où la mission s’est rendue et au fur et à mesure qu’ils sont traités dans le journal de route, les réponses aux questionnaires qui avaient été lancés avant le départ de la mission et en vue de l’établissement de son itinéraire).
3 – Surzur (Morbihan)
Le dimanche après le 26 juillet, on fait un pèlerinage à Sainte-Anne-Grappon ; l’après-midi, on allume un feu de joie (M. X. de Langlais, à Kehanno-Surzur).